Direction Nationale de l'Enseignement Catholique au Togo
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Actualités Conférence des Evêques du Togo DNEC TOGO Jubilé Togo InfosCa y est! La CET vient de lancer officiellement la célébration du 130è anniversaire de l’école catholique au Togo. Toute l’Eglise Catholique de TOGO, de ses pays voisins et celles des pays du monde entier ainsi que des hommes de bonne volonté sont massivement attendus à l’ouverture solennelle des activités du jubilé qui aura lieu le samedi 19 novembre 2022 à Lomé sur la Paroisse Universitaire Saint Jean Apôtre. Voici l’intégralité de la lettre de la Conférence des Evêques de Togo lançant ce jubilé:
A l’occasion de la conférence internationale «Le vrai visage de l’humanité: le leadership des femmes pour une société juste», qui se tient du 27 au 28 octobre à Paris, le cardinal Pietro Parolin Secrétaire d’État du Saint-Siège est revenu dans son intervention sur les valeurs […]
Actualités Education EnseignementsA l’occasion de la conférence internationale «Le vrai visage de l’humanité: le leadership des femmes pour une société juste», qui se tient du 27 au 28 octobre à Paris, le cardinal Pietro Parolin Secrétaire d’État du Saint-Siège est revenu dans son intervention sur les valeurs de la femme, l’éducation de qualité et l’engagement de l’Église en faveur du leadership des femmes.
L’événement organisé par Caritas Internationalis, à l’occasion du soixante-dixième anniversaire de sa fondation, vise à faire écho à l’une des grandes priorités de l’Unesco, à savoir l’égalité entre les femmes et les hommes. Pendant deux jours, les participants discutent sur la condition de la femme dans le monde, et envisagent les questions relatives aux droits des femmes du point de vue de l’Église catholique.
À l’ouverture de cette conférence, le Secrétaire d’État du Saint-Siège, le cardinal Pietro Parolin, a souligné que l’Unesco représente un forum privilégié pour réfléchir sur la valorisation de la femme dans la société et dans l’Église, puisque l’organisation rappelle «la centralité primordiale de l’éducation» comme étant la clé de voûte du développement de chaque personne, et la meilleure manière d’affronter avec détermination les inégalités structurelles qui minent la coexistence civile.
«Nous sommes tous bien conscients que sans le droit à l’éducation, tout discours sur la promotion des femmes risque de ne rester qu’un vain exercice de rhétorique», a affirmé le prélat. Il estime que considérer le thème de la femme en partant de l’éducation signifie donc souligner «l’importance fondamentale des processus de croissance humaine, spirituelle, intellectuelle et professionnelle qui leur permettent de s’affirmer dans la société, au même titre que les hommes».
C’est d’ailleurs sur ces processus que les États devraient avoir l’audace d’investir, a-t-il poursuivi, en inversant la relation asymétrique entre les dépenses publiques d’éducation et les fonds alloués à l’armement. «Cela est encore plus vrai aujourd’hui, alors que l’éducation est en proie à une crise profonde, à l’avenir incertain, exacerbée par les conséquences dévastatrices de la pandémie de Covid-19 et par un scénario géopolitique extrêmement dangereux, dont trop de filles et de femmes continuent à payer le prix», a ajouté le cardinal.
Pour le Secrétaire d’État du Saint-Siège, la capacité à accueillir l’autre avec ses différences est généralement le fruit d’une formation permanente à la culture du dialogue, ancrée dans une anthropologie de la réciprocité et de la fraternité, dont la rencontre avec l’autre est une conséquence, et une garantie d’authenticité. L’inclusion selon lui exige donc un cœur ouvert, et un regard affranchi des stéréotypes, et des conventions qui excluent ou enferment les personnes en les reléguant dans des «catégories abstraites ou en les distinguant selon des classes « supérieures » et « inférieures »», qui mériteraient plus ou moins d’attention et de protection, ou seraient plus ou moins autorisées à faire entendre leur voix dans l’espace public. L’inclusion doit être envisagée comme une orientation éducative, a-t-il affirmé, invitant à un profond respect de la dignité innée de chaque homme et de chaque femme, en investissant dans leur capacité à devenir, sur un pied d’égalité, les protagonistes du bien commun.
Il faut reconnaître, a-t-il expliqué, que l’objectif de l’inclusion n’échappe pas toujours à des interprétations réductrices et déformées de l’être humain, qui vont parfois jusqu’à postuler le rejet de la religion, considérée comme obstacle à la liberté absolue d’autodétermination de la personne, et des femmes en particulier. Cette forme de pensée radicale, a noté le cardinal, ressort notamment du dernier rapport mondial de l’Unesco sur l’éducation, consacré au genre, où apparaît de «manière évidente la tentative d’affirmer des critères prédéterminés et controversés qui, au lieu d’éduquer à l’inclusion et au respect des différentes sensibilités culturelles, imposent avec force une pensée unique, voire intolérante à l’égard de tout autre paradigme anthropologique, et notamment de celui proposé dans les écoles catholiques». Il est inquiétant pour le Saint-Siège, a fait savoir le cardinal, que certaines dérives idéologiques, sous prétexte de «répondre à certaines aspirations parfois compréhensibles», finissent en réalité par nuire à la compréhension même de la femme et de ses droits.
Dans son discours, le cardinal Parolin a également souligné que l’éducation ne peut être véritablement «inclusive et de qualité», que si elle s’efforce d’accueillir, de protéger, de promouvoir et d’intégrer chaque personne, offrant à tous – filles et garçons, femmes et hommes – les outils nécessaires à leur développement humain intégral. Ainsi, l’éducation ne sera «inclusive et de qualité» que dans la mesure où elle pourra éduquer à une pensée critique, capable d’évaluer les modèles de développement, de production et de consommation, en proposant des critères de justice sociale qui permettront de protéger les plus faibles ou sans défense de l’iniquité et du rejet. Elle ne sera «inclusive et de qualité» que dans la mesure où elle prendra en compte l’histoire personnelle et familiale de chaque enfant, où elle éduquera au respect de l’altérité, en démasquant les multiples formes de violence, d’abus et de prévarication à l’égard des femmes, où elle valorisera l’univers féminin ainsi que ses valeurs.
Concernant les valeurs qu’incarnent la femme, le prélat a affirmé que les femmes sont capables d’appréhender la réalité d’une manière unique: en sachant résister à l’adversité, en rendant la vie encore possible même dans des situations extrêmes et en préservant un sens tenace de l’avenir. Ce n’est pas un hasard, en effet, a-t-il déclaré, si partout où il y a besoin d’un travail de formation, l’on constate l’immense disponibilité des femmes à s’y engager, en particulier au profit des plus faibles ou sans défense. «À travers leur activité, les femmes réalisent une forme de maternité affective, culturelle et spirituelle, d’une valeur réellement inestimable du fait de leur impact sur le développement de la personne et l’avenir de la société».
Il s’agit, a-t-il souligné, d’une contribution qui enrichit les relations humaines, et les valeurs de l’esprit, à partir des relations quotidiennes vécues entre les personnes. «C’est pourquoi, la société est largement redevable aux femmes, engagées dans les secteurs les plus divers de l’activité éducative, bien au-delà de la famille: jardins d’enfants, écoles, universités, institutions de soins, paroisses, associations et mouvements».
Parlant du rôle des femmes dans l’Église, le cardinal Parolin a montré la nécessité de s’opposer à toute discrimination injuste exige d’abord le courage d’admettre les retards et les lacunes. «On ne peut nier, en effet, qu’au cours des siècles sont apparues des formes de subordination qui ont tristement marqué l’histoire, affectant également l’institution ecclésiale. Parfois, cela a conduit à une rigidité et une fixité qui ont retardé le processus d’inculturation du message par lequel Jésus a proclamé l’égale dignité de l’homme et de la femme, donnant lieu à des accusations d’un certain chauvinisme plus ou moins masqué par des motivations religieuses». Vaincre les discriminations injustes, respecter chaque personne au-delà des différences se traduit donc par «une éducation à la citoyenneté active et responsable, dans laquelle toutes les expressions légitimes de la personne sont accueillies avec respect».
Depuis le Concile Vatican II – «dont nous célébrons ces jours-ci le soixantième anniversaire de l’ouverture», a ensuite rappelé le cardinal, de «nombreuses femmes, consacrées ou laïques, ont été progressivement intégrées dans les organes collégiaux et décisionnels de l’Église universelle, jusqu’à occuper des postes de responsabilité autrefois réservés aux clercs. Toutefois, l’engagement institutionnel du Saint-Siège en faveur de la promotion de la femme ne peut se réduire à une redistribution des rôles». «Il doit s’étendre plus largement à une meilleure compréhension des moyens à mettre en œuvre pour donner toute sa place à la spécificité féminine, afin d’enrichir l’Église de manière plus significative et décisive».
Bien que la réflexion sur la promotion de la femme ait déjà contribué à de grandes avancées, il reste encore beaucoup à faire, a enfin affirmé le Secrétaire d’État du Saint-Siège. L’organisation des sociétés à travers le monde, selon lui, est encore loin de refléter clairement que les femmes ont exactement la même dignité et des droits identiques à ceux des hommes. «Les mots disent certaines choses, mais les décisions et la réalité crient un autre message», a déclaré le cardinal, espérant que les diverses interventions de ces journées seront une occasion précieuse de connaître les nombreuses initiatives et les projets concrets que l’Église – à travers le réseau capillaire de Caritas – mène sur de nombreux fronts, en faveur de la croissance intégrale de chaque fille et de chaque femme, jusqu’à ce qu’elles atteignent «la stature du Christ dans sa plénitude» a conclu le cardinal Parolin.
Auteur : Myriam Sandouno – Cité du Vatican
Les Sœurs de Saint-Augustin de Saint-Maurice ont élu Sœur Evelyne Agbegninou supérieure générale de la congrégation lors de leur Chapitre général extraordinaire d’élections, du 25 au 30 avril 2022, au Togo. Sœur Agbegninou succède à Sœur Marie-Reine Amouzou, décédée du covid en août 2021. Les […]
Actualités Togo InfosLes représentantes des communautés d’Afrique et d’Europe de la Congrégation se sont réunies pour la première fois au Togo. Elles ont élu leur supérieure générale en la personne de Sœur Evelyne Agbegninou, a communiqué la congrégation présente notamment en Afrique et en Suisse.
Sœur Evelyne, âgée de 60 ans, est religieuse de la Congrégation depuis 1987. Ayant débuté sa formation en Suisse, elle a, par la suite, fait partie du groupe qui a fondé, en août 1985, le noviciat africain, en aout 1985.
Revenue en Suisse, elle y a préparé son diplôme de librairie, complété plus tard en France par une formation en économie de librairie. De retour au Togo, elle a été et reste très engagée en librairie et aussi dans les Editions St-Augustin Afrique. Depuis 2011, elle est membre du Conseil général de la Congrégation.
Etant donné la proximité de la fin du mandat des actuelles responsables, la récente session du Chapitre a également procédé à l’élection du Conseil général: Sœur Edith Mensah, Sœur Gabriela Enasoae, Sœur Emerentienne Têvi-Benissan et Sœur Annielle Folitse.
Cet événement a marqué un passage important de responsabilité aux religieuses d’Afrique et des signes forts d’inculturation du charisme de l’Œuvre Saint-Augustin dans la culture africaine.
Le groupe de jeunes Sœurs, leurs profondes valeurs humaines et spirituelles apportent un enrichissement certain à l’ensemble de l’engagement de la Congrégation dans ses diverses régions: depuis la Suisse, au Togo, au Burkina Faso, en France et dans d’autres lieux où elles seront appelées. C’est par le tam-tam et les chants d’action de grâces que la séance d’élection a été célébrée. (cath.ch/com/bh)
Alors que vient de débuter l’année scolaire au Togo, le P. Pierre-Marie-Chanel Affognon, directeur national de l’enseignement catholique, revient dans une interview accordée à Urbi et Orbi Africa sur l’offre de formation et les enjeux de l’éducation dans le pays. Urbi et Orbi Africa : Quel effectif est […]
DNEC TOGO Education Enseignements Togo InfosP. Pierre-Marie-Chanel Affognon : Cette année, l’enseignement catholique attend globalement 150 000 élèves et étudiants, excepté les effectifs de l’Université catholique de l’Afrique de l’Ouest-Unité universitaire du Togo et l’Institut supérieur de philosophie et de sciences humaines Don Bosco, qui ne relèvent pas directement de notre responsabilité.
P. Pierre-Marie-Chanel Affognon : L’enseignement catholique dispose d’importantes infrastructures pour accueillir aussi bien les élèves que les enseignants et offre des formations de qualité. Du préscolaire au second cycle du secondaire, les écoles catholiques dispensent un enseignement fondamental conformément au programme de l’État.
Au-delà, un enseignement religieux est offert : l’éveil à l’activité religieuse au préscolaire et les cours d’enseignement religieux à partir du primaire. L’objectif n’est pas uniquement de faire des têtes bien remplies, mais aussi de bons chrétiens et d’honnêtes citoyens dans le sens de la formation intégrale de la personne humaine. L’Église dispose aussi de centres de formation professionnelle, avec des disciplines débouchant directement sur l’exercice d’un métier.
Enfin, nous offrons chaque année aux enseignants des formations pratiques avec l’appui de partenaires tels que Kindermissionswerk et Caritas-Togo. Actuellement, deux formations des formateurs sont en cours à Lomé et Sokodé.
P. Pierre-Marie-Chanel Affognon : Nos défis sont nombreux : la révision des statuts de l’enseignement catholique afin de mieux assumer les nouveaux défis qui ne sont pas pris en compte dans les statuts actuels ; la nécessité de la signature d’une Convention entre l’État et l’enseignement confessionnel ; la poursuite du dialogue avec le gouvernement en vue de l’amélioration du traitement salarial du personnel enseignant afin d’éviter les grèves intempestives et garantir une meilleure formation…
En perspective, nous comptons introduire l’Éducation civique et morale et des cours d’écologie dans nos programmes à la lumière de l’encyclique Laudato si du Pape François. Nous envisageons aussi la création d’une journée nationale de l’enseignant catholique pour encourager les meilleurs et promouvoir l’excellence au sein du personnel.
P. Pierre-Marie-Chanel Affognon : En termes de réussite, le bilan 2015-2016 dans les écoles catholiques est satisfaisant à différents niveaux : 87,61 % de réussite au CEPD ; 79,22 % au BEPC ; 82,08 % au BAC 1 enseignement général ; 48,36 % au BAC 1 enseignement technique, 57,47 % au BAC 2 enseignement général et 76,98 % au BAC 2 enseignement technique.
P. Pierre-Marie-Chanel Affognon : Les intellectuels catholiques sont engagés dans des secteurs difficiles en raison de l’histoire sociopolitique du pays. Je pense que les catholiques engagés en politique ont assimilé aussi « le mal togolais », c’est-à-dire la peur de s’engager en politique, cet engagement étant considéré comme un délit par la majorité.
Aussi les évêques ont-ils récemment décidé de créer l’aumônerie des cadres catholiques pour offrir aux intellectuels des espaces de réflexion et de renforcement des capacités, d’interpellation, d’engagement, pour qu’ensemble ils puissent influencer positivement la vie de la nation.